José Anigo, qui s’aime en découvreur de jeunes talents, regrette que son travail ne soit pas reconnu à sa juste valeur. Et regrette que l’on ait une image négative de sa personne.
Dans un entretien accordé à Football365, José Anigo fait part de ses regrets concernant la non-reconnaissance de son travail : « je parlais avec un Camerounais dans l’avion qui ne me connaissait pas et l’image que les gens peuvent avoir de moi, elle est plus négative que positive. Je trouve cela injuste parce que quand on regarde le bilan, quand vous voyez l’équipe qui compose aujourd’hui Marseille, je pourrais vous dire que Mandanda, Valbuena, Kaboré, Loïc Remy, Amalfitano, ce sont des joueurs que j’ai été chercher » explique José Anigo.
« Ce sont des joueurs qui ont coûté très peu à l’OM et qui aujourd’hui représentent un actif financier important. Mais ça, les gens ont tendance à l’oublier » a-t-il ajouté.
C’est d’ailleurs dans le cadre de ce travail de détection que José Anigo s’est rendu récemment au Cameroun : « On est à la recherche de nouveaux talents. Je suis venu essayer d’en découvrir un ou deux, à l’invitation de Maxime Nana (agent de joueurs et de Nicolas Nkoulou). Chacun a sa manière de faire les choses. Ma manière, c’est de voir et d’observer. C’est comme quand vous voulez aller avec une femme (sourire), soit elle vous plait tout de suite et c’est le coup de foudre, soit elle ne vous plaît jamais. Au bout d’une minute, je tombe sous le charme d’un joueur. Et c’est après, avec l’expérience, que j’arrive à voir s’il me plaît, s’il y a quelque chose qui m’intéresse. Dès que je l’ai repéré, je me focalise un peu sur lui. Je le décortique complètement. Il faut savoir quels sont ses points forts et surtout ses faiblesses. Je l’imagine déjà au côté des gamins de son âge chez nous. Je transpose tout, mais il faut qu’il ait une dominante forte : vitesse, puissance et jeu de tête » précise le directeur sportif de l’OM.