Le président des Girondins de Bordeaux, Jean-Louis Triaud, a dressé un bilan peu flatteur des finances des clubs français et de l’intérêt de la Ligue 1 à l’étranger ou pour d’éventuels investisseurs.
Pour le dirigeant bordelais, la Ligue 1 et ses clubs sont engagés dans une course qu’il ne peuvent maîtriser : « Le problème est que les clubs sont condamnés à l’inflation pour garder leurs effectifs. Avec les bons résultats, tout augmente : fréquentation du stade, merchandising, sponsoring, salaires et droits TV. Les recettes en hausse finançaient nos excès. Dans la période de crise actuelle, à la baisse, les clubs font ce qu’on appelle de la cavalerie : ils couvrent leurs dépenses avec des recettes qu’ils espèrent avoir. Le modèle n’est plus vertueux » a-t-il déclaré.
Et si certains rêvent à un destin » à la PSG », Jean-Louis Triaud calme tout de suite les ardeurs : « Il ne faut pas se leurrer : 80 % des clubs de Ligue 1 n’intéressent personne. Seuls Paris, qui est unique, Monaco qui offre un passeport, et éventuellement Marseille peuvent l’être. Les études placent Bordeaux dans les quatre ou cinq premiers clubs les plus connus mais la notoriété de la ville, même si elle fait partie de l’image, n’aide pas forcément » conclut Jean-Louis Triaud.