Montpellier s’est imposé devant Bordeaux (1-0) mercredi soir en huitième de finale de la Coupe de la Ligue. Retrouvez les principales réactions d’après-match.
René Girard (entraîneur de Montpellier) : «Je suis très fier de mes garçons. Ils ont prouvé que l’on avait un groupe qui vivait bien et qu’ils étaient capables de faire un truc super devant une équipe de Bordeaux pas facile à manier malgré les changements. On a su faire ce qu’il fallait même s’il est dommage de perdre Cyril Jeunechamp (carton rouge, ndlr) sur la fin de match. On a fini un peu sur la défensive, ce sont des moments importants qu’il faut savoir passer. Il n’y a pas si longtemps, on ne les aurait pas franchis. Nous avons trouvé les ressources pour le faire. J’ai envie de voir comment certains joueurs, qui n’avaient pas le temps de jeu espéré, pouvaient se comporter. Ils m’ont apporté la réponse, à savoir gagner un match, se mettre minable et s’accrocher pour tenir un résultat jusqu’au bout. J’ai un groupe de 24 ou 25 joueurs. Quand on a une dynamique, il ne faut pas lâcher. On avait envie que cela revienne, car ce n’était pas nous. Je ne me suis jamais affolé, j’ai toujours pensé que les choses reviendraient. Je ne pouvais pas faire le reproche à mes joueurs de ne pas jouer, le contenu des matches était cohérent, il manquait seulement de la concentration, de la détermination. Quand il y a ce contenu, cela finit par payer. Ce n’est pas pour ça que l’on va chanter victoire car on a gagné deux matches. Il faut continuer à s’accrocher pour que l’on puisse grignoter petit à petit.»
Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux) : «Je suis désolé, il n’y a rien à dire. J’ai vu un match de DH (division d’honneur), surtout de notre côté. Je ne m’explique pas ce manque d’envie. J’aurai préféré qu’ils me disent : nous ne voulons pas aller à Montpellier, je n’aurais pas perdu ma journée. Ce que j’ai vu aujourd’hui est inexplicable et inadmissible, mais c’est courant. On n’a pas d’envie, on n’a pas une occasion. Et sur la seule que l’on concède, on prend le but. J’avais mis des joueurs qui jouent un match sur deux ou un match sur trois, je n’avais pas mis l’équipe de CFA. Finalement, je me dis que c’est bien que Montpellier soit passé car il y a un peu plus de gnaque que nous, à Bordeaux, où on est dans le confort. Après une bonne série, on retombe dans le confort, dans le tourisme total. Je suis désolé pour les 800 spectateurs payants. Pour le spectacle proposé, c’est inadmissible. Arrêtés, arrêtez avec la fatigue. Messi fait 60 ou 70 matches et il est toujours bon. D’autres font le même nombre de matches et ils ne se plaignent pas. Ce n’est pas une question de physique, mais une question d’envie. En France, on ne parvient pas à sortir les joueurs de leur confort. Dans le football, s’il n’y a pas d’envie, il n’y a pas de jeu, il n’y a rien. On ne se bat pas, on ne court pas. On a mangé notre pain blanc, on va voir combien de temps on mange notre pain noir. J’ai demandé une réaction, on va voir si elle se produit. Il faut arrêter une série de victoires pour se remettre en question. La Juve est invaincue depuis 42 matches. Elle n’a pas attendu 16 matches pour se remettre en question.
(Source : France-Football.fr)