Bruno Metsu, ancien sélectionneur national du Qatar, et qui a passé onze années comme entraîneur dans le Golfe Persique, ne cache pas que l’attrait financier est la première chose qui fait venir les joueurs et les techniciens français.
« Le principal intérêt d’entrainer dans les pays du Golfe est d’ordre financier. Il ne faut pas avoir honte de le reconnaître. Celui qui dit le contraire est un menteur. D’ailleurs, ce n’est pas critiquable. Il n’y a pas de tabou à avoir sur ce sujet. Moi, je ne m’en suis jamais caché. J’ai reçu des propositions que je ne pouvais pas refuser, sur lesquelles aucun club français, grec ou turc n’aurait pu s’aligner » explique l’ancien sélectionneur du Qatar dans les colonnes de France-Football.
Il estime malgré tout que les joueurs et techniciens méritent ces salaires hors-normes : « Quand j’étais sélectionneur, je touchais 2 millions de dollars net par an sans parler des avantages en nature. S’expatrier, ce n’est pas facile. Cet argent, on le mérite. Au bout de deux saisons à Al-Aïn, ils ont vu que j’avais fait le boulot et, comme ils étaient très contents, j’ai pu renégocier mon contrat. Pour durer, il faut gagner des titres. Et quand tu a gagné des titres, tu les monnayes. C’est partout pareil » ajoute Bruno Metsu.