Le journaliste Bruno Roger-Petit, a commenté à son tour les événements qui se sont produit ce lundi dans le quartier du Trocadéro pendant la parade du PSG pour fêter le titre de champion de France.
« Pourquoi le président du PSG, Nasser Al-Khelaifi, et le président de la Ligue professionnelle de football, Frédéric Thiriez, ont-ils maintenu, contre le bon sens et l’évidence, leur volonté d’organiser la cérémonie de remise de trophée au Trocadéro ? Et pourquoi une organisation aussi manifestement improvisée, voire amatrice ? La photo avec la Tour Eiffel valait-elle cette prise de risques ? Pourquoi les autorités publiques, notamment la préfecture de police, n’ont-elles pas anticipé davantage ? À l’origine, le PSG avait demandé un défilé sur les Champs-Élysées, la préfecture le lui avait refusé, le préfet de police, Bernard Boucault, l’a reconnu dès lundi soir sur I>télé. Pourquoi, alors, conserver le Trocadéro ? interroge-t-il sur son blog.
« Pour le moment, une seule certitude s’impose : le PSG, la LFP et les autorités publiques ont sous-estimé les risques. Pour en finir avec le phénomène hooligan, les Anglais ont procédé en deux phases. Phase 1, à court terme, ils ont cumulé répression intensive et sélection par l’argent. Phase 2, à long terme, les années passant, la répression se maintenant, les hooligans ont fini par déserter les stades de football de haut niveau. Pour le moment, le PSG n’en est qu’à la phase 1. Le plan Leproux, répressif et sélectif par l’argent, a fonctionné. Les « hooligans » et ultras les plus fanatiques ont déserté le Parc des princes, laissant la place à un public plus aisé, plus fortuné, plus CSP+ et plus familial. Désormais, on peut aller au Parc des Princes en famille, sans risquer d’être pris dans une rixe à la sortie du stade. Mais il est encore bien trop tôt pour considérer que les casseurs, hooligans et ultras fanatiques ne sont plus une menace. Il faudra encore des années avant que la phase 2 soit accomplie » a-t-il ajouté.