L’ancien président de l’Olympique de Marseille, Jean-Claude Dassier, qui s’apprête à sortir un livre, fait le point sur son passage au sein du club phocéen et règle ses comptes dans le JDD ce dimanche. Extraits.
Son arrivée à l’OM
Bernard Squarcini, alors patron du renseignement français, m’a conseillé sur les choses à faire et ne pas faire, les fréquentations à éviter. Sans me le dire, il a dû travailler le terrain pour que je n’ai pas d’ennuis. Avant moi, des dirigeants plus prestigieux ont commis des erreurs qui leur ont coûté cher. Sur ce plan, mon séjour aura été tranquille. Des joueurs ont eu des problèmes de sécurité mais pas moi. Mais les truands qui seraient présents dans les couloirs de l’OM, c’est du fantasme.
Son envie de recruter Bernès
Sur ce plan-là, j’ai fait une erreur. La relation de Bernès avec Marseille et le club est compliquée. A l’époque il m’a confirmé qu’il ne souhaitait pas voir Deschamps à l’OM mais c’est le futur entraineur olympique qui l’a voulu. Au final, le principal reproche que je lui fais est d’avoir jeté l’huile sur le feu entre Deschamps et Anigo avec lequel il avait lui-même du mal à travailler.
Le duo Deschamps-Anigo
Ils ne travaillaient pas ensemble c’est évident. La première année, c’était vivable car il se parlaient encore. La deuxième année, ça s’est dégradée mais dans l’intérêt du club, j’ai évité le clash le plus longtemps possible. D’autres n’y sont pas parvenus.
Margarita Louis-Dreyfus
Elle m’a blessée d’une autre façon. Elle ne m’a pas dit un mot lors du procès qu’a été la réunion du Conseil de Surveillance du club qui a scellé mon sort et celui de mon directeur général, Antoine Veyrat. Je ne méritais pas d’être traité ainsi. Quand on signe un contrat on le respect. Elle n’a pas respecté la signature de son mari. Elle s’est fait bourrer le mou par Labrune. L’un et l’autre se sont mal comportés.
Vincent Labrune
Je comprends que les titres suscitent des jalousies. Mais les coups de Jarnac et les croches-pieds, ce n’est pas convenable. Labrune aurait préféré que mes succès soient les siens, et ça ne l’a pas rendu très aimable. Notre collaboration n’a jamais été totalement franche. Il aurait pu me le dire qu’il voulait le fauteuil de président à la fin de ma deuxième saison. Il m’aurait versé ma troisième année de contrat et je serais parti. Je n’ai jamais cherché à disputer à Vincent une place auprès de Margarita. Leur relation était exclusive.