Andres Sanchez, le directeur des sélections de la fédération brésilienne de football, vient de prendre une décision qui n’a pas fini de faire du bruit. Désormais, les joueurs brésiliens auront l’interdiction de manifester leur appartenance religieuse que ce soit sur le terrain ou en dehors.
Il affirme clairement son ambition : « Avec moi, personne n’invitera qui que ce soit à prier. Celui qui veut prier, qu’il aille le faire dans sa chambre. ». Il évoque les différents excès qui ont marqué l’histoire du foot brésilien : les femmes, puis les jeux de cartes (comme dans un casino francais) et ensuite la religion. « Maintenant, c’est internet. Aujourd’hui, les joueurs sont enfermés dans leurs chambres avec leurs iPad. Ils pourront prier dans leur chambre s’il ne dérangent pas les voisins.»
Andres Sanchez n’a rien contre les religions et il n’a aucune intention d’attenter à la liberté de culte de ses footballeurs. Lui-même ne cache pas qu’il est catholique pratiquant. Mais il estime que le foot ne doit pas être un instrument de propagande ou de division. Même s’il ne nomme aucun groupe en particulier, il évoque à demi-mots les débordements ostentatoires des membres des « Athlètes du Christ ». Cette association évangéliste brésilienne comporte des ambassadeurs renommés et habitués aux coups médiatiques : Melo, Josué, Lucio ou Kaka adorent montrer leur tee-shirt mentionnant un explicite « I belong to Jesus » (J’appartiens à Jésus). Et les remerciements à Dieu se font entendre à chaque but marqué.
Andres Sanchez sait que certains Auriverdes vont avoir du mal à modérer l’expression de leur foi. Pourtant, s’il tente ce coup de poker digne des meilleurs casinos en ligne, c’est d’abord pour préserver
la cohésion de son équipe et son prestige à l’international. Chacun a le droit d’avoir une opinion et une confession différente, sans que cela nuise aux résultats sportifs. Les supporters, les téléspectateurs et les joueurs des équipes adverses ne doivent plus être pris à partie. Surtout lors de la prochaine Coupe du Monde ! Médiatiquement, un nouvel avertissement de la FIFA serait catastrophique pour la crédibilité et l’image du pays organisateur de l’évènement footballistique le plus attendu de 2014 !