L’ancien milieu de terrain de l’OM, Abedi Pelé, peut être fier de ses deux enfants, Jordan et André qui sont en train de s’imposer dans son ancienne équipe.
Dans l’Equipe de ce vendredi, l’ancienne gloire marseillaise qui a gagné la C1 en 1993, parle de ses deux fils.
Sur Jordan :
Je l’imaginais plus en Alain Prost qu’en footballeur professionnel. Il était doué. Il aurait certainement aimé devenir un pilote de formule 1. Mais à force d’entendre dire qu’André était fort au foot, ça a commencé à l'emmerder. Et il s’y est mis. Là, on a vu qu’il avait quelque chose. Jordan a rejoint l’OM, un an après Dédé (en 2005). Pas facile pour lui. Le déracinement, l’éloignement de sa mère lui faisaient mal. Il pleurait très souvent au téléphone. Le fait d’avoir son frère à ses côtés était très important. Dédé n’a jamais cessé de lui parler, de le conseiller, de l’aider. Quand ils entrent sur le terrain, on le voit bien encore aujourd’hui, ils sont très proches.
Sur André
Il a toujours été fou de foot. Quand je l'emmenais avec moi lors des décrassages à l’OM, il courait sans arrêt après les balles. Il était petit et il avait un énorme coeur. Il jouait dans mon équipe, le FC Nania. Il n’avait peur de personne, je l’ai vu se frotter à des joueurs d’un sacré gabarit. Quand il est parti à l’OM en 2004, on l’avait au téléphone quotidiennement pour parler de tout et de rien. Lui, si ça n’allait pas, le montrait rarement. Pas son genre. Il faut dire qu’il est tombé sur des gens extraordinaires. Pape Diouf a été formidable. Il était son parrain, signait tous les papiers pour lui. Grâce à lui et José Anigo qui a toujours été près de lui. Je n’oublie pas Etienne Mendy (son agent) et Robert Nazarétian, le responsable du centre de formation. Alors ce triplé face à Nice, c’est quelque chose d’énorme. Je sais par où il est passé à Marseille. Et ça n’a pas été toujours facile.