Laurent Blanc, le sélectionneur de l’équipe de France, s’est longuement confié au magazine So Foot à paraître ce jeudi. Extraits.
Le bilan des deux années
Il reste des choses à fignoler, à travailler, mais ça, je le savais en arrivant. Tout le monde le savait. Après juin 2010, et là je reprends des termes utilisés par la presse, quel était le tableau ? Des cendres, le néant, il n’y avait plus rien. Quinze mois après, on est à l’Euro. On est en train de trouver un noyau de joueurs, de jeunes joueurs, qui ont certes besoin de progresser, mais ils sont là, et ce n’est déjà pas si mal.
Sa philosophie de jeu
Déjà, pas celle de la première mi-temps face à la Bosnie. Quand je suis arrivé, j’ai expliqué aux joueurs quelques principes : j’aime bien jouer au ballon, j’aime bien partir de derrière, j’aime bien avoir la possession du ballon, et j’aime aussi être efficace. Mais ça bon, c’est super facile à dire. L’appliquer, c’est autre chose. Parce qu’il faut avoir les joueurs pour mettre en place cette philosophie et ensuite, il faut du temps, du travail, un peu de maîtrise technique mais surtout, beaucoup de fraîcheur physique.
Les lacunes du foot français
On n’arrive pas à garder nos meilleurs joueurs. En termes de formation, on est juste derrière l’Espagne, on est presque au top, mais la différence, c’est que nos joueurs à nous, ils partent tout de suite. Ce n’est pas nouveau. Abou Diaby a été pris par Arsenal alors qu’il n’avait jamais joué pour Auxerre. Il y aurait des solutions, mais elles passent par des lois européennes. Donc c’est perdu d’avance. Je ne vois pas d’issue pour l’instant.