Lors d’un entretien accordé à nos confrères du Figaro, Patrice Evra, le capitaine de l’équipe de France pendant la Coupe du Monde 2010, est revenu sur le désastre des Bleus pendant la compétition. Extraits.
Sur la commission de discipline
Je suis surpris, parce que j’avais l’impression que tout le monde voulait tourner la page du Mondial… Il faut penser au futur. Pourquoi nous sanctionner plus que d’autres ? On l’a déjà été. La sanction de ne pas sélectionner les 23 mondialistes pour le match en Norvège est cohérente. Elle montrait qu’il n’y avait pas cinq ou six meneurs, comme cela avait été écrit.
Sur l’altercation Anelka-Domenech
Pendant dix minutes, le coach n’a pas parlé puis, d’un coup, il a dit à Anelka : «Putain, je te dis de rester en pointe mais tu décroches ! » Nico lui a répondu. Il y a eu un échange de mots. Mais pas ceux retranscrits en une de L’Équipe. Je me suis alors levé pour calmer les esprits.
Sur la compétence de Domenech
Quand Claude Onesta et Stéphane Diagana sont venus à Tignes, certains joueurs m’ont dit : «Il fait venir des champions, mais lui n’a rien gagné… » Je recevais des plaintes après chaque entraînement. Les joueurs lui reprochaient son manque de travail tactique et le décalage avec les exercices auxquels ils sont habitués en club. J’ai essayé de faire passer le message à ses adjoints. Sans résultat. Le groupe l’a alors peu à peu lâché.
Sur Lilian Thuram qui a demandé des sanctions contre lui
C’est facile de dire qu’avec un autre capitaine que moi les choses se seraient déroulées différemment… Il a sali mon nom sans chercher à savoir ce qui s’était passé. Lilian se prend à la fois pour le nouveau sélectionneur, le président de la fédération et le président de la République. Il se comporte comme le leader du foot français en mettant son départ dans la balance s’il n’y a pas de sanction.
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