Sous fond d’affaire Timochenko, l’ancienne première ministre d’Ukraine emprisonnée et actuellement en grève de la faim, l’Euro 2012 pourrait servir de tribune politique.
La Commission Européenne a déjà décidé ce jeudi q’aucun membre de la Commission européenne ne se rendra en Ukraine pour l’Euro 2012 de football. Par cette action, les commissaires entendent ainsi protester contre le sort réservé par le régime du président Viktor Ianoukovitch à sa rivale et ancienne première ministre Ioulia Timochenko. Elle purge actuellement une peine de prison de sept années.
Les services de M. Barroso insistent sur le fait que leur décision n’est pas « un boycott de l’Euro » rapporte Le Monde. Toutefois, ils pourront se rendre en Pologne : « Nous ne voulons pas pénaliser le pays co-organisateur ou mettre en péril le succès du tournoi », indiquait son porte-parole.
De son côté, la diplomatie ukrainienne déplore « une politisation de l’Euro 2012 » et trouve du renfort du côté de Moscou et Vladimir Poutine : « aucune circonstance ne permet que l’on mêle le sport à des questions politiques, économiques ou autres » a déclaré le chef d’Etat russe.