Noël Le Graët, le président de la FFF, mis en cause par l’AS Monaco au sujet d’une demande de 200 millions d’euros pour mettre fin au conflit opposant le club monégasque à la fédération, a livré son point de vue sur cette affaire.
« La Fédération veut arranger les choses. Il paraît difficile de ne pas accepter à terme Monaco dans notre Championnat, mais il semble aussi nécessaire, de notre point de vue et à la suite de discussions avec Monaco, que l’ASM, vu ses avantages, facilite la situation des clubs. Nous avions fixé un certain nombre de critères. Je le répète, nos discussions étaient bien avancées. Nous voulions un accord amiable. – Quels étaient ces critères ? – Nous avions par exemple demandé à l’ASM de participer au financement des centres de formation des clubs pros à hauteur de 20 M€, à celui des centres de préformation gérés par la FFF à hauteur de 5 M€, d’avoir un minimum de joueurs français dans son effectif » a-t-il expliqué dans les colonnes de l’Equipe.
« La somme aurait été versée à la Ligue et à la fédération. Et pas cash mais sur six ou sept années. Actuellement, Monaco a beaucoup de joueurs et un entraîneur étranger (Claudio Ranieri). L’économie réalisée en ne réglant ni impôt sur le revenu ni charges sociales, soit environ 50 M€ (par saison), est immense. On ne trouvait pas illogique que Monaco en reverse la moitié au foot français. C’était une compensation » a-t-il ajouté.
Mais l’AS Monaco en aurait décidé autrement : « On avait commencé à négocier avec Monaco, où j’ai rencontré beaucoup de gens. Ça avançait très bien. Les dirigeants monégasques ont changé d’avis hier ou avant-hier. Il semble que le président (Dimitri Rybolovlev) dise : « J’ai acheté le club comme ça. Il y a des accords entre la France et Monaco, l’évolution des règlements de la Ligue ne me concerne pas. » Il avait donné des délégations, mais désormais il veut jouer la carte juridique. On verra bien » a-t-il conclu.