Didier Deschamps, l’entraîneur de l’OM, se souvient de ce triste 5 mai 1992 sur la pelouse de Furiani. 20 ans après il est encore marqué par cette soirée dramatique pour la Corse, le club de Bastia et le football français.
« Le public est chauffé à blanc. La sono est à fond. Certaines bombes agricoles ont pété sur la pelouse. Le contexte était très chaud. La sono est toujours à fond. On entend un bruit sourd. On vient nous prévenir qu’une tribune vient de s’écrouler. Après, on est tous sortis sur la pelouse. Là, on se rend compte du drame, du désastre. On connaissait de nombreuses personnes dans les tribunes. On essaie d’apporter notre petite aide, surtout morale » explique Didier Deschamps sur RMC.
« Le maximum du minimum est d’être là, proche des gens qu’on connaît. Les soutenir parce qu’ils sont en souffrance. C’est un bain de sang qui est sur la pelouse. Malgré les années, les images sont encore là. C’est le drame du football français et on était présent. Le temps passe mais on ne peut pas oublier. Sans connotation politique, le devoir de mémoire me semble être le minimum pour les personnes qui ont perdu des êtres chers. Qu’il n’y ait pas de match de foot le 5 mai est une bonne chose » conclut Didier Deschamps.