Yves Wehrli, avocat d’affaires français, qui est membre de la chambre d’instruction de l’ICFC, organe qui au nom de l’UEFA a sanctionné le PSG dans le cadre du fair-play financier, s’est expliqué sur cette sanction dans les colonnes du Parisien ce vendredi. Extraits.
Sur le contrat avec QTA
Le contrat signé par le PSG avec la Qatar TourismAuthority (QTA) (NDLR : 200 M€ annuels) nous a tout de suite interpellés, ne serait-ce qu’à cause de son montant. C’est le plus gros « deal » jamais conclu dans le domaine du sponsoring sportif. La chambre d’instruction, dont je fais partie, a voulu comprendre la nature de ce partenariat. Au bout du compte, nous avons réévalué à la baisse (NDLR : environ de moitié) le montant du contrat à la juste valeur du marché dans le cadre d’un accord conclu avec le club.
Un risque de dérapage
Des modèles de développement économique, étape par étape, sont toujours possibles. Ils connaissent de grandes réussites. C’est le cas par exemple du Borussia Dortmund (NDLR : finaliste de la Ligue des champions en 2013, quart-de-finaliste en 2014). D’autres clubs, au contraire, optent pour des modèles de croissance hyper rapides. Les actionnaires ont alors vocation à couvrir des pertes financières importantes.
Et les clubs endettés ?
Le fait d’être endetté ne constitue pas, en soi, un problème. Quand un particulier achète un appartement, il emprunte et s’endette parfois à hauteur de dix fois ses revenus annuels. Et pourtant, la banque donne son accord.
Avec un club de foot, c’est pareil. Mais la chambre d’instruction s’intéresse à ce sujet. Elle vérifie que le club est toujours en situation de faire face à sa dette. Si tel n’est pas le cas, des sanctions sont prévues.