Comme chaque semaine, à l’issue du week-end de Ligue 1, le journaliste Pierre Ménès livre son analyse sur son blog. Le consultant de Canal Plus se dit enchanté par le Clasico qu’il a suivi dimanche soir.
« Avant un PSG-OM, on a toujours un espoir : celui d’assister à un grand match. Quoi qu’on en dise, le Classico reste le plus grand événement de la Ligue 1 depuis de nombreuses années. Et hier soir, le match de haut niveau, on l’a eu : énorme intensité, niveau technique parfois impressionnant. Comme prévu, Marseille a fait une très grosse première demi-heure et, comme on l’a souvent vu depuis le début de la saison, ses forces ont décliné au fil de la rencontre.
Ce marquage individuel imposé par Bielsa, s’il est l’arme la plus puissante de l’arsenal olympien, est extrêmement énergivore. Avec les suspensions d’Ayew et Romao, l’entraîneur argentin a manqué de solution pour remettre du gaz au milieu. La différence, c’est aussi qu’habituellement, quand les Phocéens sortent une première demi-heure de cette qualité, ils marquent. Cette fois, le poteau a renvoyé la tête de Gignac et la reprise d’Alessandrini est passé dix centimètres à côté.
Paris a mis un peu de temps à réagir et à s’organiser mais au fil des minutes, le milieu francilien – malgré un Verratti sur une jambe – a pris le dessus. Et suite à bon dépassement de fonction de Thiago Silva et un une-deux Lavezzi-Cavani, Lucas a surpris Mendy en vivacité. Après le repos, Marseille a eu un peu plus de mal et l’expulsion plus que sévère d’Imbula a précipité la chute des Olympiens. Certes il y a choc avec Cabaye, mais il n’y a pas semelle.
L’angle de vision de Turpin n’est visiblement pas bon mais compte tenu de l’extrême correction de la rencontre, un jaune aurait amplement suffi. Derrière, sur une passe d’un Aurier auteur de sa meilleure prestation sous le maillot parisien, Cavani a encore sauvé son match en inscrivant un joli but de la tête. Etonnant de voir ce joueur, qui souffre de lacunes techniques incroyables mais qui trouve toujours les ressources pour aller planter son petit but »