Alors que le PSG accueille l’Olympique de Marseille ce dimanche pour un nouveau clasico qui fait saliver le football français, il est clair que depuis le rachat du club parisien, les deux entités suivent des diagonales diamétralement opposées au niveau populaire notamment.
C’est ce que conclut le sociologue Patrick Mignon : « C’est d’abord liée aux résultats. Une équipe devient populaire avec les succès. Et Marseille a vu ses prestations s’affaiblir ces dernières saisons. Mais Paris a commencé à progresser avant même l’arrivée des Qatariens. Il a gagné en popularité déjà en Ile-de-France mais aussi en province » explique-t-il dans les colonnes du Parisien ce dimanche.
« Marseille était le club préféré dans le nord et l’est de la région parisienne. Ce n’est plus le cas. Le PSG marque son territoire, d’abord par le local, en s’affirmant sportivement. Il y a aussi un changement de génération. Les gens oublient. Si les Marseillais se souviennent des grandes heures de l’OM, le reste de la France a tendance à davantage observer les résultats et l’image que renvoie le PSG » a-t-il ajouté.
« Marseille, comme Saint-Etienne avant elle, a grandi avant la mondialisation du foot. Aujourd’hui, Paris émerge et Marseille est largué. La capitale offre le plus d’espoirs. Quand la Ville fait le pari de miser sur le club, elle espère que cela va rejaillir sur elle. A l’inverse, le club s’appuie sur la Ville pour fédérer un public fidèle, ancré dans une base locale et qui permettra de se projeter au niveau national puis international. C’est la dynamique recherchée par le Qatar » conclut le sociologue.