Ce jeudi, le PSG passait son grand oral devant l’UEFA en ce qui concerne ses comptes dans le cadre du fair-play financier. Le contrat conclut avec le Qatar Tourism Authority était bien évidemment au centre des discussions.
Ce contrat, inédit dans le monde du football entre un office du tourisme national et un club, a été conclu par le PSG pour 200 millions d’euros. Certains y voient depuis toujours un moyen pour le club parisien de détourner les règles du fair-play financier qui oblige les clubs à réduire au maximum leur déficit. Ce que semble confirmer un ancien salarié du club sous couvert d’anonymat : « Ce contrat relève de la créativité financière, tranche un ancien salarié du PSG. QTA, c’est un deal fantôme pour faire la soudure dans le budget parisien entre les rentrées réelles et le coût de fonctionnement total du club. » explique-t-il dans les colonnes du Parisien.
Un contrat qui représente désormais 50 % du budget de fonctionnement du PSG. L’un des pères du fair-play financier, l’Italien Ernesto Paolillo, jette un regard critique, mais moins catégorique. « Le PSG et QTA sont des parties liées, elles ont le même actionnaire ultime, en l’occurrence l’Etat du Qatar, observe-t-il. Cela est autorisé, mais on peut se demander si ce contrat n’est pas surévalué et conçu spécifiquement pour rentrer dans les clous du fair-play financier. » explique-t-il dans les colonnes du Parisien.
A l’image de Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué, le PSG se défend : « QSI et QTA sont deux entités distinctes juridiquement et sur le plan des normes comptables. L’un est un fonds d’investissement, l’autre un organisme public. Il ne s’agit donc pas de parties liées. » avait-t-il déclaré de son côté dans le quotidien économique, Les Echos. Désormais les dés sont jetés. La commission financière de l’UEFA va examiner les comptes du club parisien et rendra son verdict dans quelques semaines. Une exclusion du PSG de la Ligue des Champions la saison prochaine semble utopique.